De Zerbi, enfin l’hOMme de la stabilité ?


03 juillet 2024

L’Olympique de Marseille a annoncé la signature de l’entraîneur Roberto De Zerbi jusqu’en 2027. L’italien est arrivé à Marseille mercredi dernier accompagné de son staff dont Giovanni Rossi, directeur sportif qu’il a connu à Sassuolo. Peut-être le début d’un projet à long terme du côté de la Commanderie. 

Cinq années d’instabilités 

Racheté depuis le 17 octobre 2016 par l’investisseur américain Frank McCourt, l’OM manque de stabilité depuis le départ de l’entraîneur français Rudi Garcia qui est resté presque 3 ans à la tête de l’équipe. Après une fin de saison sans qualification pour une coupe d’Europe lors de la saison 2018/2019, l’ancien entraîneur de Lille sera remercié 8 mois après une prolongation de contrat. Depuis, les entraîneurs se succèdent sur le banc marseillais. 

L’actuel président du FC Porto, André Villas-Boas sera nommé coach par le président de l’époque Jacques-Henri Eyraud. Pablo Longoria, lui, arrivera en tant que directeur sportif à l’été 2020 avant de prendre la présidence du club phocéen en février 2021 après les incidents de la Commanderie quelques semaines plutôt. 

Un désaccord sur l’arrivée du milieu de terrain camerounais Olivier Ntcham au mercato d’hiver provoquera le départ de Villas-Boas, remplacé temporairement par Nasser Larguet (directeur du centre de formation de l’OM), le temps que le club trouve un accord avec Jorge Sampaoli.

Si l’OM 2021/2022 version Guendouzi, Under et Milik a su arracher à la dernière journée une qualification directe pour la Ligue des Champions, la 2ème depuis 9 ans, le coach argentin démissionnera le 1er juillet à la suite de désaccords (encore) sur le mercato à venir. 

Son successeur, Igor Tudor n’aura également pas fait long feu. Accueilli par les sifflets du Vélodrome lors de la 1ère journée de championnat 2022/2023, le technicien croate fera ses valises à la fin de cette saison, marquée par des performances plus qu’honorables en Ligue des Champions et par la victoire face au PSG en Coupe de France avant cette élimination honteuse face à Annecy, pensionnaire de Ligue 2. 

Une dernière année symbolique 

La saison passée est celle qui symbolisera le plus ce manque de stabilité. Exit Tudor et la grinta, place à l’espagnol Marcelino au style de jeu et au caractère diamétralement opposé. Après un début de saison marqué par l’élimination précoce en tour préliminaire de Ligue des Champions face au Panatinhaikos (2-2, 3-5 t.a.b) et par la réunion houleuse avec une partie des groupes de supporters, le coach ibérique démissionnera en septembre. Le Marseillais Jacques Abardonado, présent dans le staff, prendra l’intérim avant l’arrivée de Gennaro Gattuso. Après une série de mauvais résultats, l’italien et le club se séparent seulement 5 mois plus tard pour laisser place à Jean-Louis Gasset, fraîchement renvoyé de la sélection ivoirienne. Le français de 70 ans avait pour mission de qualifier l’OM pour une compétition européenne, chose à laquelle il échouera malheureusement. 

À noter que la plupart des coachs qui se sont succédés sur ces dernières années à l’OM n’ont pas fait de vieux os dans leurs clubs respectifs : en moyenne, ils ont duré un peu plus d’un an dans leurs clubs respectifs dû à des licenciements ou des démissions.  

On peut donc se poser la question de la responsabilité du club olympien, souvent critiqué pour son manque de stabilité peut-être causé par le profil peu fiable des ses entraîneurs.

 Jordan TOUATI

Crédit : Getty Images