"Entendre qu’Israël était contre la fin de la guerre m’a brisée", confie Noa Argamani


11 juin 2024

Noa Argamani, otage secourue samedi lors d’une opération spéciale israélienne,  s'est entretenue avec le chef du service de sécurité intérieure du Shin Bet, Ronen Bar, et lui a confié certains détails de sa captivité, a rapporté lundi la chaîne israélienne N12. "J'ai essayé de rester forte, mais il y a eu des moments difficiles. Au début, j'étais avec Moran Stella Yanai, et lorsqu'elle a été libérée, je lui ai dit : 'À bientôt'. Je n'avais jamais imaginé que cela prendrait autant de temps", a-t-elle indiqué.

IDF Spokesperson's Unit
Noa Argamani retrouve son pèreIDF Spokesperson's Unit

"Une fois, j'ai entendu à la radio qu'Israël était contre la fin de la guerre, et cela m'a brisée... Certains jours, nous entendions des tirs d'artillerie incessants de Tsahal. Je voulais tellement tenir bon, j'ai pratiqué la méditation", a ajouté l’ex-otage. 

Pendant les premières semaines de sa captivité, Noa Argamani a appris l’arabe, langue qu’elle comprend et parle bien aujourd’hui, a-t-elle raconté. Elle a également indiqué qu’elle faisait souvent la cuisine et la vaisselle pour ses geôliers, et était devenue une sorte de "représentante" de certains otages, chargée d’obtenir certaines choses auprès des terroristes grâce à l'arabe qu'elle maitrisait.

Noa Argamani s’est par ailleurs entretenue avec les médecins qui soignent sa mère, atteinte d’un cancer en phase terminale, et a passé deux heures avec elle dimanche. Ses tantes, les sœurs de sa mère, sont venues de Chine pour la voir après son sauvetage. Noa Argamani a aussi rencontré Ditza Or (photo), la mère de son petit ami, Avinatan, toujours captif dans la bande de Gaza. Avinatan Or a été kidnappé au festival Nova le 7 octobre en même temps que Noa.