Espionnage : 7 Israéliens accusés d'avoir photographié des bases militaires pour l'Iran


21 octobre 2024

Les suspects, résidents de Haïfa et du nord d'Israël, auraient effectué environ 600 missions pour le compte de l'Iran, en échange de centaines de milliers de dollars.

Une affaire d'espionnage majeure vient d'être révélée en Israël. Sept Israéliens originaires d'Azerbaïdjan, dont un père et son fils, sont soupçonnés d'avoir entretenu des liens avec l'Iran pendant deux ans et d'avoir transmis des informations sensibles sur des bases militaires israéliennes. Ces bases auraient ensuite été ciblées lors de l'attaque iranienne aux missiles balistiques début octobre.

Selon les autorités israéliennes, il s'agit de "l'une des affaires les plus graves enquêtées ces dernières années". Les suspects, résidents de Haïfa et du nord d'Israël, auraient effectué environ 600 missions pour le compte de l'Iran, en échange de centaines de milliers de dollars, payés en espèces et en cryptomonnaies.

Le commandant Yaron Binyamin, chef de la division sécurité de l'unité Lahav 433, a déclaré : "C'est un événement sécuritaire parmi les plus graves jamais enquêtés ici. Il y a une très forte probabilité que le chef d'accusation principal sera l'aide à l'ennemi en temps de guerre, passible de la peine de mort ou de la prison à vie."

Les suspects auraient photographié et recueilli des informations sur des bases et installations militaires, notamment les bases aériennes de Nevatim et Ramat David, le camp militaire de Kirya à Tel Aviv, des sites de batteries Iron Dome, la centrale électrique de Hadera et d'autres infrastructures énergétiques.

"Pendant deux ans, ils ont effectué environ 600 missions pour les Iraniens. Des missions qui se divisent en trois axes principaux : la collecte d'informations sur des installations sensibles dans le pays, sur des bases militaires et sur des cibles humaines - le tout dans le but d'attaques iraniennes", a expliqué le commandant Binyamin.

Les suspects auraient utilisé des équipements avancés et spécialisés pour mener à bien leurs missions, suivant les instructions de deux agents iraniens identifiés sous les noms d'"Elhan" et "Orhan". Le parquet devrait déposer un acte d'accusation cette semaine, comprenant le chef d'accusation le plus grave de collaboration avec l'ennemi, passible de la prison à perpétuité.