Eurosatory : la société organisatrice de l'évènement fait appel de la décision d'interdire le salon aux entreprises israéliennes


16 juin 2024

Le salon Eurosatory, qui se tiendra de lundi à vendredi à Villepinte (Seine-Saint-Denis), devait initialement accueillir 74 entreprises israéliennes parmi les 2 000 exposants inscrits

La société organisatrice du salon de défense Eurosatory qui se tient à Villepinte à partir de lundi, a exprimé son mécontentement après la décision du tribunal de Bobigny, révélée vendredi par Le Parisien, d'interdire la participation des entreprises israéliennes d'armement à cet événement, mais aussi à leurs intermédiaires. 

Coges Events a annoncé samedi son intention de faire appel, moins de 24 heures après l'annonce du tribunal de Bobigny :

"Coges Events considère que cette ordonnance va au-delà de la décision prise il y a deux semaines par les autorités gouvernementales françaises. Le salon Eurosatory, qui se tiendra de lundi à vendredi à Villepinte (Seine-Saint-Denis), devait initialement accueillir 74 entreprises israéliennes parmi les 2 000 exposants inscrits. (...)

 Il est de surcroît fait interdiction à l’ensemble des sociétés exposantes d’accueillir, de vendre ou faire la promotion d’armes israéliennes ou de faciliter de quelque manière que ce soit l’intermédiation d’entreprises israéliennes avec les délégations présentes sur le salon", affirme un communiqué de Coges Events.

Le gouvernement français avait annoncé annuler la participation des industriels israéliens de l'armement à Eurosatory le 31 mai, après le drame d'un camp de déplacés à Rafah. Dans le foulée, quatre ONG, dont Association France Palestine Solidarité (AFPS), Al-Haq, et France Palestine, avaient déposé une requête en référé, estimant que cette annulation ne suffisait pas à mettre fin au "risque de dommage imminent et de trouble manifestement illicite". Le tribunal a donné raison aux associations, ordonnant à Coges Events d'interdire non seulement la participation des industriels de l'armement israéliens et de leurs représentants, mais aussi celle de leurs courtiers et intermédiaires. Il a également interdit aux autres exposants d'accueillir sur leur stand des représentants de ces entreprises ou de promouvoir des armes israéliennes.