La faillite de la banque SVB fait redouter une crise majeure pour la high tech


12 mars 2023

La faillite de la Silicon Valley Bank a bloqué des dizaines de milliards de dollars qu'y avaient déposés start-up et fonds de capital-investissement, au point de faire craindre une onde de choc dans tout le secteur technologique. "Le partenaire financier de l'économie de l'innovation". Ainsi se présentait SVB, placée vendredi sous le contrôle du régulateur américain FDIC pour éviter une implosion.

SVB se targuait d'avoir pour clients "près de la moitié" des entreprises technologiques et des sciences du vivant financées par des investisseurs américains. La mise en liquidation ordonnée de la banque va leur permettre de récupérer jusqu'à 250.000 dollars par client, soit le maximum garanti par la FDIC. Mais, selon le rapport annuel de SVB, la partie des dépôts non assurée se montait à environ 96% du total des 173 milliards de dollars confiés à l'établissement.

"Les vraies victimes de la chute de SVB sont les déposants : des start-up de 10 à 100 employés, qui ne peuvent plus verser de salaires, vont devoir mettre des gens au chômage technique ou licencier dès lundi", a réagi, sur Twitter, Garry Tan, PDG de Y Combinator, incubateur de jeunes sociétés. "D'ici un mois ou deux, on aura anéanti une génération de start-up américaines", a prévenu le dirigeant. "Ce sont des années d'innovation américaine qui sont en jeu".

La Silicon Valley Bank (SVB), une banque californienne, a été fermée vendredi par les autorités américaines et l'Agence américaine de garantie des dépôts, la FDIC, a pris le contrôle de l'établissement, qui devrait rouvrir lundi sous un nouveau nom. La banque ne parvenait plus à faire face aux retraits massifs de ses clients, principalement des acteurs de la tech, et ses ultimes tentatives de lever de l'argent frais n'ont pas abouti. 

Peu connue du grand public, SVB s'était spécialisée dans le financement des start-up et était devenue la 16e banque américaine par la taille des actifs. Sa disparition constitue non seulement la plus grande faillite bancaire depuis celle de Washington Mutual en 2008 mais aussi la deuxième plus grosse défaillance d'une banque de détail aux Etats-Unis.

En Israël, le Premier ministre Benjamin Netanyahou a promis de soutenir le secteur de la high tech face à cette crise.

Photo : NOAH BERGER / AFP

Radio JM / i24News