Emmanuel Macron convoque un Conseil de défense et de sécurité nationale ce matin


15 mai 2024

Deux personnes sont mortes dans la nuit de mardi à mercredi et des centaines d'autres blessées. Le haut-commissaire parle d'une situation "insurrectionnelle".

La situation est extrêmement tendue. Emmanuel Macron convoque mercredi 15 mai dans la matinée un conseil de défense et de sécurité nationale, annonce l'Elysée. Au moins deux personnes ont été tuées après une nouvelle nuit d'émeutes en Nouvelle-Calédonie, a annoncé Louis Le Franc, le haut-commissaire de la République, à France Inter. En conférence de presse, Louis Le Franc a qualifié la situation d'"insurrectionnelle", selon ses propos relatés par Nouvelle-Calédonie La 1ère, alors que les émeutes se poursuivent dans l'archipel depuis lundi. Suivez notre direct. 

 La réforme constitutionnelle adoptée cette nuit. L'Assemblée nationale a adopté la révision constitutionnelle réformant le corps électoral, tant décriée par les indépendantistes, dans la nuit du mardi 14 au mercredi 15 mai. Le texte a recueilli 351 voix pour et 153 contre, la gauche s'opposant à son adoption.

 Emmanuel Macron "appelle au calme". Dans un courrier adressé aux représentants calédoniens dans la nuit, Emmanuel Macron a condamné des violences "indignes" et appelé au "calme". Le chef de l'Etat a également précisé que le Congrès se réunirait "avant la fin juin", à moins qu'indépendantistes et loyalistes ne se mettent d'accord d'ici là sur un texte plus global.  

 Le FLNKS demande le retrait du texte. Les indépendantistes regrettent les violences qui ont éclaté depuis lundi en Nouvelle-Calédonie et appellent à l'"apaisement". Dans le même temps, ils condamnent le vote à l'Assemblée nationale du projet de loi constitutionnelle prévoyant le dégel du corps électoral et demandent le retrait du texte.

Plus de 130 interpellations depuis lundi. Plus de 130 personnes ont été interpellées depuis lundi, a annoncé dans un communiqué le haut-commissariat de la République. "Plusieurs dizaines d'émeutiers ont été placés en garde à vue et seront présentés à la justice", précise-t-il, ajoutant que "les graves troubles à l'ordre public sont toujours en cours".