26 août 2024
Presque deux mois après le second tour des élections législatives, Emmanuel Macron continue ce lundi de recevoir à l’Élysée les chefs de parti, ainsi que les présidents du Sénat et de l’Assemblée nationale. Avec une question en filigrane : avec qui gouverner ?
Marine Le Pen plaide pour l'ouverture d'une « session extraordinaire » de l'Assemblée
« Nous avons exprimé auprès du président de la République une inquiétude qui est celle de la nomination d'un Premier ministre alors même que l'Assemblée nationale n'est pas au travail », a déclaré Marine Le Pen après son entretien avec le président. « Nous avons sollicité qu'une session extraordinaire soit ouverte », a-t-elle fait savoir, afin que « l'Assemblée nationale puisse être en situation d'opérer une censure si c'est nécessaire ».
En cas de « blocage » de l'Assemblée, la présidente du groupe RN plaide pour des « référendums » : « Le président a toujours la possibilité de demander directement aux Français leur avis. Nous y sommes très favorables. »
Marine Le Pen réclame un Premier ministre « respectueux de tous les Français »
Le président n'a « pas encore pris sa décision » quant au futur locataire de Matignon, selon Jordan Bardella, après son échange avec Emmanuel Macron. Pour Marine Le Pen, il faut un « Premier ministre respectueux de tous les Français », qualifiant « d'inadmissible » la manière dont ont été traités les millions d'électeurs du RN après les législatives.
Le RN votera la censure en cas de « gouvernement NFP », affirment Le Pen et Bardella
Après un peu plus d'une heure d'entretien avec Emmanuel Macron, Marine Le Pen et Jordan Bardella se sont adressés aux journalistes à la sortie de l'Elysée. « Nous avons fait part au président de nos inquiétudes quant à la situation de paralysie politique », a déclaré le président du RN, dénonçant « les alliances et les accords contre nature » qu'a conclus le président avec le Nouveau front populaire (NFP) qui ont « positionné l'extrême gauche aux portes du pouvoir ».
Les deux leaders du RN ont rappelé à Emmanuel Macron qu'ils voteraient « une motion de censure à l'égard d'un gouvernement du Nouveau Front populaire ». Selon Marine Le Pen, un gouvernement sans ministre insoumis « ça ne change strictement rien » car le NFP « est dirigé par la France insoumise, (…) le plus brutal, le plus violent, le plus excessif, le plus outrancier est celui qui impose sa loi ».