Le calvaire d’Ilan Halimi, prélude à la réflexion sur la mécanique du pire


09 février 2024

Jeudi, la mairie des 6ème et 8ème arrondissements de Marseille recevait deux classes de seconde des lycées Jean-Paul-Passedat et des Calanques dans le cadre d’une matinée de réflexion sur les préjugés antisémites et leurs potentielles conséquences. Ce moment essentiel, organisé en partenariat avec le Fonds social juif unifié, s’est articulé autour du film 24 jours, La vérité sur la mort d’Ilan Halimi, réalisé en 2014 par Alexandre Arcady, et inspiré du livre d’Emilie Frèche. Ilan Halimi, jeune homme pris pour cible parce que juif, avait succombé à 24 jours de sévices par Fofana et sa bande, le gang des barbares. 

Les élèves, qui avaient lu préalablement le livre et discuté sur le sujet avec leurs professeurs, ont pu ainsi comprendre en quoi un motif crapuleux, sur fond de poncifs antisémites, pouvait conduire à la mécanique du pire. Les jeunes ont pris aussi conscience que si l’indifférente lâcheté peut tuer, nous sommes aussi tous en mesure de réagir lorsque confrontés à toute forme de haine. Et alors que 42 Français ont perdu la vie dans les massacres du mouvement terroriste Hamas, l’un des enseignements de cette matinée était aussi de permettre à la jeunesse de se forger un esprit critique, alors que les préjugés et fake news à l’égard d’Israël ne cessent de progresser depuis le 7 octobre. 

Magali Barthes