Otages à Gaza : un plan visant à échanger 11 captifs contre une trêve de 30 jours sur la table


30 octobre 2024

Israël aurait présenté aux intermédiaires qataris un plan incluant la libération de toutes les femmes et enfants détenus par le Hamas en échange de la libération de 100 prisonniers palestiniens

Les médiateurs examinent actuellement une nouvelle proposition d'accord entre Israël et le Hamas prévoyant la libération de 11 à 14 otages en échange d'une trêve d'un mois à Gaza, rapportent mardi plusieurs médias israéliens. Selon Ynet, le chef du Mossad, David Barnea, aurait présenté aux intermédiaires qataris un plan incluant la libération de toutes les femmes et enfants encore détenus par le groupe terroriste, en échange de la libération d'environ 100 prisonniers palestiniens. La chaîne N12 affirme pour sa part que ce cadre de négociation émane des médiateurs qataris et mentionne la libération de 11 otages vivants.

Contrairement aux précédentes propositions, ce plan n'exige ni un retrait complet des forces israéliennes de Gaza, ni une cessation totale des combats, deux conditions que le Hamas continue pourtant de réclamer. "Le mouvement confirme son ouverture à tout accord qui mettrait fin à la souffrance de notre peuple à Gaza et aboutirait à un cessez-le-feu permanent, avec le retrait de l'occupation de toute la bande de Gaza", a réaffirmé mardi Sami Abu Zuhri, haut responsable du Hamas.

Parallèlement, deux autres propositions partielles sont à l'étude : une offre égyptienne pour une trêve de deux jours permettant l'échange de quatre otages, suivie de dix jours de négociations, et une proposition russe concernant la libération de deux otages possédant la nationalité russe.

Un porte-parole du ministère qatari des Affaires étrangères a déclaré que le Qatar poursuivrait ses efforts de médiation avec l'administration Biden "jusqu'à la dernière minute" avant les élections américaines du 5 novembre. "Nous ne prévoyons aucun impact négatif des élections sur le processus de médiation. Nous pensons traiter avec des institutions, et dans un pays comme les États-Unis, les institutions sont investies dans la recherche d'une résolution à cette crise", a précisé Majed Al-Ansari.

Selon l'armée israélienne, 97 des 251 otages enlevés le 7 octobre seraient encore détenus à Gaza, dont au moins 34 sont confirmés morts.