
31 mai 2024
Invité à s'exprimer sur LCI, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou est longuement revenu sur la guerre à Gaza et sur les manifestations qui dénoncent les morts des civils
"Nous faisons tout pour éloigner les civils des zones de conflits", a répété Benjamin Netanyahou dans une longue interview préenregistrée diffusée sur la chaine française LCI. Le premier ministre a martelé que les cibles de l'armée israélienne étaient les seuls terroristes : "Nous avons envoyé des milliers de tracts aux Palestiniens, nous avons passé des appels téléphoniques, nous faisons tout pour éloigner les civils des zones de conflits, mais le Hamas lui fait en sorte que les civils restent dans ces zones en leur tirant dessus, il les utilise sciemment comme boucliers humains. ".
"Nous avons envoyé des milliers de tracts aux Palestiniens, nous avons passé des appels téléphoniques, nous faisons tout pour éloigner les civils des zones de conflits"
Le Premier ministre israélien a également interpellé les manifestants pro-palestiniens: "Ces gens qui manifestent contre nous, où étaient-ils quand des millions étaient assassinés en Syrie, en Irak, au Yémen ? Où étaient-ils ? Pourquoi n'ont-ils rien dit ? Ce qu'ils font, c'est qu'ils ciblent le seul État juif".
Balayant le mandat d'arrêt de la CPI le visant et qui lui interdirait, s'il était jugé, de se poser en avion à Paris ou à New York sous peine d'être arrêté, Netanyahou a affirmé que sa situation personnelle "n'était rien par rapport à la lutte qu'il menait", et a accusé le juge de la CPI "d'attiser l'antisémitisme".
"Ils ont tiré des roquettes sur nos villes, ont construit un réseau de tunnels plus long que le métro parisien, ont violé nos femmes, ce n'est pas un territoire paisible"
Le chef du gouvernement israélien a répété que la fin de la guerre, provoquée par le Hamas et la mort de quelque 1200 personnes dans le sud d'Israël le 7 octobre, "pourrait arriver immédiatement si le Hamas dépose les armes, se rend et libère les otages". "Mais ce n’est pas ce qu'il se passe", a-t-il ajouté. "Ils gardent les otages".
Interrogé sur la question de l'avenir de Gaza, Netanyahou a répété qu'il n'était pas question de le réoccuper : "Je l'ai dit plusieurs fois, nous n'avons pas l'intention de nous installer à Gaza. La question est la nature du gouvernement qui s'y installera.
"Je l'ai dit plusieurs fois, nous n'avons pas l'intention de nous installer à Gaza. La question est la nature du gouvernement qui s'y installera"
Nous devons nous assurer que ce ne sera pas une menace pour Israël. Ce que l'Autorité palestinienne enseigne à ses enfants est aujourd'hui la même chose que ce le Hamas enseigne à ses enfants". Et de rappeler qu'Israël s'est retiré de Gaza en 2005, mais que cela n'a pas abouti à la paix : "Qu'ont-ils fait ? Ils ont tiré des roquettes sur nos villes, ont construit un réseau de tunnels plus long que le métro parisien, ont violé nos femmes, ce n'est pas un territoire paisible et leur donner un État maintenant serait la plus belle récompense pour le terrorisme".
Netanyahou a interpellé Emmanuel Macron : "Si M. Macron et les citoyens français considéraient l'existence d'un État palestinien dans la banlieue parisienne, avec des milliers de terroristes voulant détruire Paris et tuer des Français, vous ne diriez pas cela."