
01 juillet 2024
Le Rassemblement national est arrivé largement en tête à l’issue du premier tour des élections législatives ce dimanche soir, avec plus de 33 % des voix. Il peut espérer une très nette majorité relative, voire une majorité absolue, au second tour dimanche prochain.
Emmanuel Macron voulait une clarification, il est en marche vers un effacement. Le premier tour des législatives sans doute le plus tendu de l’histoire de la Ve République débouche sur une large domination du Rassemblement national (33,2% des voix avec ses alliés LR/Ciotti, selon les estimations d’Ipsos à 22 heures), qui peut espérer une nette majorité relative, voire une majorité absolue à l’issue du second tour.
"Nous avons reçu un certain nombre d’appels de députés, y compris de la majorité", assure le député RN Sébastien Chenu, lundi 1er juillet, invité des "4V" sur France 2. Alors que son parti est arrivé en tête du premier tour des élections législatives dimanche, il se déclare par ailleurs favorable aux alliances si le RN décroche une majorité relative à l'Assemblée nationale au second tour. "S'il y a la capacité à trouver des soutiens [d'autres partis], nous assumerons cette responsabilité devant les Français", fait-il savoir. Suivez cette journée en direct sur franceinfo.
Le jour d'après. Le Rassemblement national et ses alliés emmenés par Eric Ciotti sont arrivés en tête du premier tour des élections législatives anticipées, avec 33,15% des voix, suivis des partis de gauche du Nouveau Front populaire (28%) et de la coalition du camp présidentiel regroupée sous la bannière Ensemble (21%), selon les chiffres quasi définitifs du ministère de l'Intérieur. La campagne d'entre-deux-tours débute lundi.
Des désistements en perspective. Face à l'éventualité d'une majorité d'extrême droite à l'Assemblée nationale au soir du second tour, le 7 juillet, la coalition de gauche a choisi le désistement pour ses candidats arrivés en troisième position et en ballottage dans des triangulaires. A droite, Les Républicains n'ayant pas suivi Eric Ciotti vers le RN ne donnent, eux, pas de consigne de vote à leurs électeurs. "Personnellement, je regrette cette absence de choix", a déclaré lundi Virginie Duby-Muller, l'une des vice-présidentes de LR, invitée de France Inter. De son côté, le camp présidentiel a fait savoir qu'il se désisterait dans certains cas, mais pas toujours en cas de triangulaire face à La France insoumise et au RN.
La réforme de l'assurance-chômage mise sur pause. Après l'annonce des résultats du premier tour, le chef du gouvernement, Gabriel Attal, a suspendu la mise en œuvre de la réforme de l'assurance-chômage. Le Rassemblement national et le Nouveau Front populaire avaient promis d'abroger cette réforme, qui devait durcir à nouveau, et à plusieurs titres, les droits des demandeurs d'emploi.
Des manifestations dimanche soir contre l'extrême droite. Des milliers de personnes se sont rassemblées sur la place de la République, à Paris, en soutien au Nouveau Front populaire. D'autres rassemblements ont eu lieu à travers la France. A Lyon, Nantes, Lille ou Rennes, des dizaines, voire des centaines de personnes ont manifesté contre l'extrême droite.