Marseille : un homme défenestré par un commando d’hommes cagoulés


28 août 2024

INFO LE PARISIEN. Un homme de 21 ans a été projeté de la fenêtre de son appartement au troisième étage lundi par un commando d’hommes encagoulés, au cours de ce qui s’apparente à une expédition punitive. Il a été hospitalisé dans un état sérieux.

Défenestré du troisième étage par un commando ! Le parquet de Marseille confirme ce mercredi avoir ouvert une enquête pour « tentative d’assassinat en bande organisée » après ce qui s’apparente à une expédition punitive dont a été victime dans le centre-ville un jeune homme de 21 ans connu des services de police dans la nuit de lundi à mardi. Tombé d’une hauteur de plusieurs mètres, il souffre de multiples fractures et a été transporté à l’hôpital par les marins-pompiers avec un pronostic vital engagé.

Envoyée sur place après un appel au 17, une patrouille de police a recueilli les premiers témoignages, dont celui de l’ex-compagne de la victime, locataire de l’appartement où se sont déroulés les faits dans le Ier arrondissement de Marseille, dans un immeuble proche de la gare Saint-Charles. Elle racontait que le jeune homme l’avait contacté la veille pour lui demander de l’héberger car il se sentait « menacé ».

Cinq hommes encagoulés et porteurs d’armes blanches

La même nuit vers 1h30, toujours selon la locataire, cinq hommes encagoulés et porteurs d’armes blanches ainsi que de bâtons auraient pénétré dans l’appartement. Ils s’en seraient alors pris au jeune homme avant de l’isoler dans une pièce à part. Les témoins ont alors entendu la victime crier « ne me jette pas ! » avant que le commando ne prenne la fuite, laissant derrière lui un grand désordre dans l’appartement et la victime gisant en contrebas de l’immeuble.

« Il est encore tôt pour connaître précisément quel différend a été réglé par cette tentative de meurtre, mais les enlèvements et les expéditions punitives sont devenus monnaie courante. C’est un phénomène qui s’amplifie, avec enlèvement dans des coffres de voiture ou exécutions à domicile qui représentent de plus en plus d’affaires », constate un policier.

« Auteurs et victimes sont souvent très jeunes et très violents, on se rapproche d’une situation mexicaine même si à ma connaissance on n’a pas encore eu de dossiers avec demande de rançon. Si l’on n’a pas d’images de vidéosurveillance, ce sont des enquêtes PJ très difficile dans un milieu où l’on parle très peu à cause de la peur. »