04 avril 2024
Lorsque son nom a été évoqué pour chanter lors de la cérémonie d’ouverture de Paris 2024, la chanteuse Aya Nakamura a été propulsée malgré elle au cœur d’une polémique, alimentée notamment par l’extrême droite.
Emmanuel Macron en soutien d’Aya Nakamura. Lors de l’inauguration du centre aquatique des JO, le président de la République a assuré que la chanteuse avait « tout à fait sa place » à la cérémonie d’ouverture de Paris 2024. Selon nos informations, Aya Nakamura est pressentie pour chanter « l’Hymne à l’amour » d’Édith Piaf. Malgré son statut d’artiste française la plus écoutée dans le monde, sa potentielle participation avait déclenché une polémique alimentée par l’extrême droite.
Selon le magazine L’Express, le président de la République verrait bien l’interprète de « Djadja » performer sur la scène olympique. Si ses informations n’avaient pas été confirmées par le chef de l’État, ni par l’intéressée, Emmanuel Macron a au moins suggéré que ce serait « une bonne chose » de profiter de ses talents lors d’une « cérémonie d’ouverture ou de clôture » de l’événement sportif. Il a toutefois ajouté que la décision sur une participation de la chanteuse revenait aux organisateurs des cérémonies.
« Ces Jeux et ces cérémonies doivent nous ressembler. Elle participe de la culture française, de la chanson française, a exposé Emmanuel Macron. Il doit y avoir une liberté artistique. Il doit y avoir la volonté d’être libre de choisir les artistes qui se produiront, s’assurer qu’ils représentent la France dans sa diversité, son rayonnement, ses arts et son excellence. »
« Vous pouvez être raciste, mais pas sourd »
En mars, les Natifs, groupuscule d’ultradroite, avaient déployé une banderole ciblant la chanteuse : « Y a pas moyen Aya, ici c’est Paris, pas le marché de Bamako ! » Des politiques tels qu’Éric Zemmour, Marion Maréchal et Gérard Larcher avaient ensuite désapprouvé la potentielle présence d’Aya Nakamura aux JO, malgré son succès incontestable.
Faut-il y voir du racisme, du sexisme ? Depuis le début de la polémique, l’artiste a néanmoins trouvé de nombreux défenseurs. Elle avait elle-même réagi sur X par deux fois. « Vous pouvez être raciste mais pas sourd, avait-elle lancé. C’est ça qui vous fait mal ! Je deviens un sujet d’État numéro 1 en débat, mais je vous dois quoi en vrai ? Kedal. »
