
25 avril 2024
En pleine campagne des élections européennes, le président est revenu ce jeudi à la Sorbonne avec un nouveau discours pour une Europe « plus souveraine et plus puissante ».
Même lieu, même format. Sept ans après la « Sorbonne 1 », le 26 septembre 2017, Emmanuel Macron a de nouveau déroulé ce jeudi à la Sorbonne une série de mesures pour passer à « l’Europe puissance ». L’Élysée l’assure, il n’est pas question de faire la campagne de Valérie Hayer, la candidate Renaissance, mais d’« influer sur l’agenda » de la prochaine Commission européenne, dans un moment où « se conjuguent beaucoup de crises ».
- Des avancées « limitées » et des réussites
Le discours dans le bâtiment universitaire parisien était d’abord l’occasion de « renouer le fil de nos accomplissements » en dressant un bilan des avancées depuis la « Sorbonne 1 », en 2017. « Nous n’avons pas tout réussi », a-t-il entamé, jugeant que les avancées en termes de démocratie ont été « limitées ». Mais il a pointé des réussites sur « l’unité et la souveraineté ». Cette dernière s’étant « imposée » dans l’Union européenne, selon le chef de l’État.
Dans cette volonté de bilan, Emmanuel Macron s’est félicité de « l’unité financière » mise en place pour sortir de la crise sanitaire du Covid-19 à travers « l’endettement commun ». Un autre choix décisif, aux yeux du président français, ayant été « l’unité stratégique » sur plusieurs thèmes, dont la santé - encore dans le cadre de la pandémie - mais aussi l’énergie, en réaction à la guerre en Ukraine, et « la défense » après l’invasion russe en février 2022. Autre réussite, au cours des dernières années, la mise en place « d’une vraie stratégie d’autonomie » pour mettre « fin à nos dépendances dans des secteurs clés ».
- Des défis à venir
« Les crises que nous avons vécues, nous y avons réagi vite », mais « la bataille n’est pas encore gagnée », a mis en garde Emmanuel Macron. « Notre Europe est mortelle, elle peut mourir et cela dépend de nos choix » qui sont « à faire maintenant », a-t-il poursuivi. Une référence à peine masquée aux élections européennes du mois de juin.