
29 mai 2024
Élu de la 7e circonscription des Bouches-du-Rhône en 2022, le député a grandi dans un quartier défavorisé de Marseille. Ancien chauffeur de taxi, il se présente comme un « lanceur d’alerte local ».
C’est un geste symbolique qui fait polémique. Et qui lui vaut sanction. Le député de la 7e circonscription de Marseille, Sébastien Delogu, a brandi un drapeau palestinien ce mardi à l’Assemblée nationale, lors des Questions au gouvernement. Après avoir provoqué une suspension de séance, il a été exclu quinze jours de l’hémicycle. Qu’il a quitté en faisant, avec ses doigts, le « V de la victoire », voyant dans cette sanction une « médaille ».
« Je me fous complètement de la sentence que va me donner la présidente de l’Assemblée », réagissait, peu après l’incident, Sébastien Delogu face à la presse. « Je pense que l’État français est complice, aujourd’hui, de ce qui se passe en Palestine. Notre groupe et moi-même sommes fiers d’être dans le camp du droit international », insistait ce défenseur de la cause palestinienne.
Élu dans la VIIe circonscription des Bouches-du-Rhône en 2022, Sébastien Delogu a été vendeur, puis agent de sécurité et enfin chauffeur de taxi, où il s’est investi dans la lutte contre « l’ubérisation » du métier en 2016.
Passé par le Parti communiste, il rejoint La France insoumise à l’occasion des législatives de 2017 après une rencontre avec Danielle Simonnet, députée de Paris et coordinatrice du parti. Il se présente comme un « ami » de Jean-Luc Mélenchon, un temps député des Bouches-du-Rhône, jouant même le rôle de « chauffeur occasionnel » de ce dernier.
Après avoir annoncé sa candidature en tant que tête de liste à Marseille lors des municipales de 2020, il se retire en juillet en raison du faible score obtenu par LFI aux élections européennes. Il était alors candidat en 24e position sur la liste menée par Manon Aubry, qui n’avait obtenu que 6,31 % des voix.
« Calvaire monumental »
Le député marseillais a grandi à Consolat, quartier défavorisé dans le nord de la cité phocéenne, dans le XVe arrondissement de Marseille. Son père était chauffeur de taxi et sa mère vendeuse, responsable de la CGT locale et vice-présidente du conseil prud’homal d’Aix-en-Provence.